Le chien est le meilleur ami de l’homme, et le toutou dont il est question dans cette histoire ne fait pas exception ! Nous allons vous raconter l’histoire de Julie, qui a réussi à vaincre la dépression grâce à son chien Bunker.

« Jette-toi sous les roues du bus », « Avale toutes ces pilules », ce genre de pensées me hantaient et ne voulaient pas s’arrêter.

C’était en 1996, j’avais 22 ans et j’étais en dépression. Mais je ne le savais pas encore. Tout ce que je savais, c’est que me lever le matin devenait de plus en plus difficile et que j’envisageais régulièrement de mettre fin à mes jours. Cette première phase dépressive a été la pire, car je ne savais pas ce qu’il se passait.

Le début de l’enfer

J’avais emménagé à Manhattan 2 semaines après avoir été diplômée. J’ai grandi dans l’Ohio et il me tardait d’habiter dans une grande ville. Je voulais devenir écrivain, être une personne cultivée, citadine et branchée. Mais, peu de temps après mon arrivée à New York, mon petit ami m’a quittée. J’ai pris 10 kilos. Et la froideur des New Yorkais me faisait souvent pleurer.

Un jour, en rentrant du travail, j’ai mis de l’eau à bouillir pour me faire des pâtes et je me suis effondrée sur le sol de ma minuscule cuisine. Je ne savais pas ce qui n’allait pas chez moi. J’ai pleuré et dormi là sur le sol de ma cuisine pendant plus de 24h. Je ne pouvais pas me lever. J’ai appelé ma mère. « Maman, je pense que je fais une dépression ». Ma mère a fait les 9h de route jusqu’à New York et m’a ramenée à la maison, où, malgré tous ses efforts, je me suis enfoncée encore plus dans la dépression. Je dormais jusqu’à 14h, je n’avais aucune énergie et je ne voulais parler à personne. Mes parents ont fait appel à un psychiatre et à un thérapeute mais rien n’y faisait. Je me sentais de plus en plus désemparée.

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Une lueur d’espoir

Des souvenirs traumatisants de mon enfance remontaient à la surface. Quand mon frère et moi étions enfants, il m’en a fait baver. Il avait 3 ans de plus que moi et mesurait déjà 1m90 au lycée. Il m’insultait dès qu’il en avait l’occasion et me faisait sentir que je n’étais rien. Que je ne valais rien. Que personne ne m’aimait.

La seule chose qui m’aidait à me sentir mieux à cette époque, c’était de m’enfermer dans ma chamber avec notre chien. Le chien ne me jugeait pas, ne m’insultait pas et ne me blessait pas. Le chien se contentait de m’aimer.

Un des moyens de se remettre d’un épisode dépressif sévère, c’est d’établir une relation sincère avec quelqu’un. Vous devez vous sentir en sécurité et vous sentir aimée d’une façon inconditionnelle. Dans mon cas, ce type de relation ne pouvait pas venir d’un autre être humain car je ne faisais plus confiance aux gens. En revanche, je faisais confiance aux chiens. Alors, je me suis dit que peut-être avoir mon propre chien pourrait m’aider.

L’arrivée de Bunker

C’est ainsi que je me suis retrouvée dans la voiture avec ma mère, en route pour une petite ferme familiale où nous attendait Bunker, un chiot âgé de 10 semaines. Dès que je l’ai vu, j’ai eu un sentiment de calme intérieur pour la première fois dans ma vie d’adulte. Avec Bunker à mes côtés, je me sentais en sécurité. Je me sentais capable même. J’avais finalement une raison de vivre. Parce que ce joli chiot m’aimait, m’adorait et avait besoin de moi. C’était mon devoir de l’éduquer. J’avais lu que la santé mentale d’un chien dépendait de la capacité de son maître à se faire obéir. Les chiens qui pensent que personne ne commande sont très stressés car ils pensent qu’ils doivent devenir le mâle alpha. Si je voulais qu’il soit heureux, je devais prendre les choses en main. Alors, c’est ce que j’ai fait.

Bunker, une excellente thérapie

Je n’oublierai jamais le tout premier jour où Bunker a pris soin de moi. Je l’avais depuis quelques semaines et je commençais à me sentir mieux mais je redoutais que ce soit temporaire. Lorsque j’ai recommencé à avoir des idées noires, et que je me suis effondrée sur le canapé en larmes, Bunker l’a remarqué. Il s’est approché de moi, s’est assis contre mes jambes, et m’a regardée comme pour me dire qu’il était avec moi. Ce fut la première des nombreuses fois où il remarqua ma douleur et vint s’asseoir près de moi.

Toute sa vie, Bunker est venu se coller à moi dans mes moments de détresse. Si j’étais triste, il s’asseyait à côté de moi. Si j’étais fatiguée, il faisait la sieste avec moi. Je n’ai aucun doute sur le fait que sa présence m’a sauvé la vie. Quand je n’étais pas avec lui, je pensais à lui. Je m’inquiétais. J’espérais que tout allait bien. Cela peut sembler une mauvaise chose, mais pour moi c’était tout le contraire. L’aimer tellement me permettait de penser à autre chose. Avant d’avoir Bunker dans ma vie, ma méchante petite voix intérieure dominait mes pensées. Après Bunker, cette petite voix ne me tourmentait plus car mon attention était surtout captée par mon adorable chien.

La guérison

Plus tard, j’ai réessayé la vie d’adulte, mais cette fois sans essayer de contrôler mes émotions.  Je n’étais pas parfaite, loin de là, mais avec mon chien à mes côtés je savais que tout irait bien. Cela a été dit un million de fois, mais c’est la vérité : les chiens savent ce qu’est l’amour. Les chiens savent aimer de façon inconditionnelle. Ils aiment avec enthousiasme. Les chiens n’ont pas de rancune, ils ne jugent pas. Ils ne connaissent pas la méchanceté. Les chiens trouvent leur bonheur dans la relation et le contact. Ils sont ravis de nous revoir chaque soir quand nous rentrons à la maison. Ils sont contents de voir leur maître car cela signifie qu’ils vont aller se promener en compagnie de leur personne préférée.

Bunker a vécu jusqu’à 11 ans. Il est mort en 2007. J’ai écrit Dog Medicine pour expliquer comment il m’a guérie. Pendant longtemps, j’ai pensé que j’étais la seule, mais je sais maintenant qu’il y a beaucoup de gens qui ont été sauvés par leurs animaux de compagnie. Nous avons regardé notre chien ou notre chat et avons appris à nous écouter sans jugement et à laisser libre cours à nos émotions. Lorsqu’une émotion arrive, quelle qu’elle soit, nous pouvons l’accueillir sans la craindre. C’est notre travail d’essayer de nous aimer inconditionnellement et de nous accepter avec nos imperfections. Je suis vivante aujourd’hui parce qu’un animal m’a aimée et m’a appris à vivre.

 

Merci à Julie de nous avoir raconté son histoire.

Tout le monde devrait pouvoir bénéficier de l’affection d’un toutou !

A bientôt sur Emprunte Mon Toutou !