« Comme un chien », « vie de chien », « humeur de chien »… Tant d’expressions qui vont clairement à l’encontre du meilleur ami de l’Homme. Totalement démocratisées, ces expressions sont devenues monnaie courante dans le langage de tout un chacun.
Il est vrai que le chien n’a pas toujours été embelli et mis en avant comme nous le faisons aujourd’hui. Il avait plutôt des devoirs tel que garder la maison de ses maîtres mais il était souvent considéré comme un moins que rien. Cette image de chien des anciennes époques persiste dans la langue française encore aujourd’hui. Nous avons essayé de retrouver les origines de ces expressions négatives qui utilisent le nom de notre fidèle compagnon.
Les expressions
- Comme un chien : Beaucoup, très (avec une connotation péjorative). Origine : L’expression comme un chien remonte au XVIIe siècle. A cette époque, le chien n’était pas un animal de compagnie comme aujourd’hui. Sa fonction consistait à garder les maisons, le bétail et à travailler. On dit par exemple malade comme un chien lorsqu’on est très souffrant et qu’on se sent abandonné, comme l’étaient autrefois les chiens agonisants.
- Vie de chien (ou être la chienne du monde ou chienne de vie) : Une vie difficile. Cette expression s’emploie depuis le début du XXe siècle et a recours au qualificatif « de chien » qui connote quelque chose de méprisable, de négatif. Une vie de chien est donc une vie dure, difficile.
- Un chien de commissaire : Un assistant ou un sous-fifre d’un commissaire de police. Cette expression à connotation très négative vient du vocabulaire policier. Elle assimile le personnel de police à des chiens, qui se doivent d’être particulièrement obéissants à leur maître, ici le commissaire de police. L’utilisation du terme de chien renvoie ici à une sorte d’insulte envers les membres de la police.
- Etre malade comme un chien : Etre malade, dans le sens un peu plus grave qu’une petite fièvre passagère. Au XVIIe siècle, on disait « las comme un chien », ce qui avait la même signification que « malade comme un chien ». A l’époque, on ne prenait pas particulièrement soin de cet animal. Lorsque ce dernier tombait malade, les maîtres n’avaient absolument pas l’intention de le soigner. Il était alors laissé ainsi, et pouvait mourir sur le bord de la route, agonisant, sans que personne ne se retourne.
- Un temps de chien : Un temps particulièrement mauvais. Le qualificatif de chien est un terme particulièrement excessif, qui part du principe que le meilleur ami de l’homme est une bête méprisable. Il a d’ailleurs été utilisé dans de nombreuses insultes. Il serait le résultat de l’inversion de l’expression « chien de », que l’on retrouve par exemple dans « chienne de vie ». Le terme marque donc le côté particulièrement mauvais du temps.
- Mourir comme un chien : Mourir misérablement. Fut un temps, et encore aujourd’hui dans quelques pays, le chien était un animal auquel l’on faisait subir les pires supplices. On l’utilisait comme médicaments contre la goutte, en tant qu’objet d’expériences, de jeu dans les combats… L’expression désigne donc une mort misérable, douloureuse et solitaire.
- COMME UN CHIEN DANS UN JEU DE QUILLES: c’est quand on arrive de façon imprévue et qu’on dérange
Il en existe des tas d’autres tel que « caresses de chiens donne des puces », « avoir un mal de chien », traîner son chien de pôche »…
L’origine de ces expressions négatives utilisant le mot « chien »
Notre fidèle compagnon avait une sale réputation lorsqu’on retourne 1 ou 2 siècles en arrière. Toutes ces expressions sont directement en rapport avec le statut de cet animal à cette époque, bien différente de celui d’aujourd’hui. Hors de question de le caresser, ou que celui-ci ne rentre dans la maison. Il était adopté uniquement pour garder un troupeau ou une habitation. Il couchait dehors, mangeait des restes ou un quignon de pain. Le terme « chien » avait d’ailleurs une signification péjorative que l’on retrouve encore aujourd’hui des différentes expressions voire être une insulte aussi bien au féminin qu’au masculin.
Les toutous sont aujourd’hui adorés comme jamais
Maintenant notre boule de poils est bien plus respectée qu’avant et est devenu un membre de la famille à part entière. Son bien-être est devenu aussi important que le nôtre et les maîtres comprennent de plus en plus qu’adopter un chien nous fait prendre beaucoup de responsabilités. Il existe aussi énormément d’expressions françaises positives qui utilisent le mot « chien », tel que :
- Avoir du chien : être élégant, avoir du style et de la classe
- Avoir du chien au corps : Etre très vigoureux
- Bon chien chasse de race : Hériter des qualités de sa famille
Les toutous sont aussi les stars du web toujours en compétition avec le meilleur ennemi le chat ! Nous considérons le chien comme un membre de la famille et le chouchoutons autant que nos enfants. Donc on peut dire que les toutous ont du chien de nos jours !
Tout le monde devrait pouvoir bénéficier de l’affection d’un toutou !
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